Page 30 - Wizards

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Alors on fait quoi ? On ne peut pas rester sans réagir. Il
faut que j’en parle à ton collège…
Non, s’il te plaît, pas ça ! Ce serait pire.
Nita… Ça ne peut plus durer. Qu’est-ce qui provoque
ces bagarres ? Même les leçons n’ont rien donné… Pourquoi
est-ce que tu ne te défends pas ?
— 
J’ai essayé ! Ça ne change rien ! Ils s’y mettent à plusieurs,
c’est tout !
Son père la toisa sévèrement. Elle rougit.
Désolée d’avoir crié, papa. Mais quand je me bats, ça ne
fait que les encourager, au contraire.
Tu baisses les bras trop vite ! C’est pour ça que tu te fais
démolir toutes les semaines.
Elle fut surprise par la colère qui perçait dans sa voix.
— 
Je ne peux pas me battre à ta place, Nita ! Et ce n’est
pourtant pas l’envie qui m’en manque ! Je n’en suis pas fier,
mais j’adorerais voir quelqu’un lui rendre la monnaie de sa
pièce, à cette petite peste pourrie gâtée…
Et moi donc !
pensa-t-elle.
Il est bien là, le problème.
Elle
aurait donné n’importe quoi pour se venger de Joanne. Et elle
aussi en avait honte.
Papa, s’il s’agissait de simples frictions, ce serait déjà du
passé. Mais si ces filles ne m’aiment pas, c’est surtout parce que
je me fiche complètement de leur opinion ! On n’a pas les mêmes
centres d’intérêt… et ça me va très bien ! C’est ça qu’elles ne
supportent pas. Dans leur petit monde, elles sont la référence abso-
lue. Du coup elles me prennent pour cible. C’est aussi bête que ça.
Elle soupira.
Un de ces quatre, la tête de quelqu’un d’autre leur revien­
dra encoremoins que lamienne, et elles me lâcheront, tu verras…