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plus de la moitié de la classe.
Hideki eut un rictus contrarié, puis, sans doute résigné,
s’écria :
—
C’est bon, puisque c’est ce que vous voulez ! Yûko,
viens par ici !
Yûko Imoto, tremblante, se rapprocha de Hideki. Elle
était du genre discrète et modeste, même auprès des filles de la
classe, et se faisait traiter de laideron par une partie des garçons.
—
Tu es sûr ? demanda-t-elle d’une toute petite voix.
—
C’est l’ordre du roi ! Alors montre-moi tes pieds, que
je les lèche !
—
Mais pourquoi moi ?
—
Le roi en a décidé ainsi, c’est comme ça. Allez,
dépêche !
Yûko s’assit sur une chaise et, tête baissée, enleva ses
chaussures, puis ses chaussettes. Hideki défia l’assemblée :
—
Regardez bien, vous autres !
Il s’accroupit, saisit le pied de Yûko, et lui lécha la pointe
du gros orteil. Les autres élèves, qui jusque-là avaient fait un
raffut de tous les diables, l’observaient en silence.
Une fois qu’il eut léché les dix orteils de Yûko, Hideki se
releva et fusilla du regard les curieux.
—
Alors, c’est bon comme ça ? Vous êtes satisfaits ? À
partir d’aujourd’hui, ce jeu débile est terminé ! C’est n’importe
quoi !
Yûko fondit en larmes et Chiemi accourut auprès d’elle.
—
Ça va ?
—
Ou… oui, c’est bon.
Devant l’estrade, Hideki et Mami se disputaient.
—
Dégueu ! Tu l’as vraiment fait !
—
Toi, la ferme ! Je retire ce que j’ai dit, on continue
jusqu’à ce que ton tour arrive. Tu verras comment on se sent !
