Page 24 - Gardiens des Cités Perdues

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Elle inspira un bon coup, cherchant à se raccrocher aux
dernières bribes de sa santé mentale.
O.K., rétorqua-t-elle. Dans ce cas, comment expliques-tu
notre présence ici, alors qu’on était à San Diego il y a cinq
minutes ?
Il leva l’éclaireur vers le soleil : un reflet vint tomber sur sa
main.
Un saut de lumière. On a profité d’un rayon qui se
dirigeait tout droit vers Éternalia et on s’est laissés entraîner.
C’est scientifiquement impossible.
Ah oui ?
Mais bien sûr ! On aurait besoin d’une énergie infinie
pour voyager à la vitesse de la lumière. La théorie de la relativité,
ça ne te dit rien ?
Elle croyait lui avoir cloué le bec, au lieu de quoi il s’esclaffa
de plus belle.
C’est la chose la plus absurde que j’aie jamais entendue.
Qui a bien pu avoir une idée pareille ?
Euh…Albert Einstein ?
Hmm… Jamais entendu parler. Mais il manquait
d’intuition, le pauvre.
Il ne connaissait pas le plus grand physicien du xx
e
siècle ? La
théorie de la relativité était absurde ?
Elle ne savait plus quel argument employer. Il semblait
parfaitement sûr de lui… c’en était déconcertant ! Il lui attrapa
de nouveau la main et lança :
Bon ! Concentre-toi plus fort, cette fois-ci.
Les yeux clos, elle se prépara, comme un instant plus tôt, à se
laisser envelopper par une chaleur duveteuse. Mais cette fois, on
eût dit qu’un ouragan dispersait les plumes nichées sous sa peau
dans un million de directions différentes. Jusqu’à ce qu’une autre
force l’enlace, tel un élastique géant, pour la rassembler en un