Page 17 - Gardiens des Cités Perdues

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alerte, elle se tenait prête à bondir au moindre signe suspect.
Une fois dans l’immense parking du zoo, entourée de visi­
teurs qui s’affairaient autour de leurs voitures, Sophie se détendit
un peu. En présence d’autant de témoins, que pouvait-il vraiment
lui arriver ? Elle ralentit le pas.
Qui es-tu ? Qu’est-ce que tu me veux ? demanda-t-elle
quand elle eut retrouvé un peu son souffle.
— 
Je suis venu t’aider, je te le promets.
Sa voix semblait sincère. Les soupçons de Sophie n’en furent
pas dissipés pour autant.
Tu es à ma recherche, pas vrai ? Pourquoi ?
Elle craignait d’entendre sa réponse et, nerveuse, s’arracha un
nouveau cil. Il ouvrit la bouche, hésita.
— 
Je ne suis pas sûr de pouvoir te le dire.
Comment pourrais-je te faire confiance si tu ne réponds
pas à mes questions ?
Il réfléchit un instant au dilemme auquel il était confronté.
O.K., très bien…Mais je ne sais pas grand-chose. Mon père
m’a envoyé te trouver. Nous cherchons depuis un certain temps
une fille de ton âge. Je devais te surveiller quelque temps et lui faire
ensuitemon rapport, comme toujours. Je n’étais pas censé te parler.
Il fit la moue : il n’avait pas l’air très fier de la façon dont il
s’était acquitté de sa mission.
Mais je n’arrivais pas à te cerner, ajouta-t-il. Ton cas ne
fait pas sens.
Pardon ?
Tu es…différente de ce à quoi je m’attendais. Tes yeux, en
particulier.
Euh…C’est-à-dire ?
Elle effleura ses paupières, soudain gênée.
Nous avons tous les yeux bleus. Comme les tiens sont bruns,
j’ai cru qu’on s’était encore trompés. Mais en fait, c’est bien toi.